Sacrificed: Ontario Healthcare Workers in the Time of COVID-19.
James T BrophyMargaret M KeithMichael HurleyJane E McArthurPublished in: New solutions : a journal of environmental and occupational health policy : NS (2020)
Healthcare workers (HCWs) in Ontario, Canada have faced unprecedented risks during the COVID-19 pandemic. They have been infected at an elevated rate compared to the general public. HCWs have argued for better protections with minimal success. A worldwide shortage of N95s and comparable respirators appears to have influenced guidelines for protection, which stand at odds with increasing scientific evidence. In-depth interviews were conducted with ten frontline HCWs about their concerns. They reported that the risk of contracting COVID-19 and infecting family members has created intense anxiety. This, in conjunction with understaffing and an increased workload, has resulted in exhaustion and burnout. HCWs feel abandoned by their governments, which failed to prepare for an inevitable epidemic, despite recommendations. The knowledge that they are at increased risk of infection due to lack of protection has resulted in anger, frustration, fear, and a sense of violation that may have long-lasting implications.Sacrifié: Le personnel de la santé ontarien à l'époque de la COVID-19RésuméEn Ontario, au Canada, le personnel de la santé a eu à faire face à des risques sans précédent durant la pandémie de COVID-19. On y a constaté un taux d'infection plus élevé chez les travailleuses et travailleurs de la santé (TTS) qu'au sein de la population en général. Les TTS ont revendiqué des moyens de protection améliorés, sans grand succès. Une pénurie mondiale de masques respirateurs de type N95 ou similaires semble avoir joué sur les directives en matière de protection, qui ne cadrent pas avec une accumulation de preuves scientifiques. Lors d'entretiens en profondeur, dix TTS de première ligne ont été invités à donner leur avis sur la situation. à les entendre, le risque de contracter la COVID-19 et d'infecter les membres de leur famille leur cause beaucoup d'anxiété. Associée à un manque de personnel et à une charge de travail accrue, cette anxiété se traduit par un épuisement physique et professionnel. Les TTS se sentent abandonnés par leurs gouvernements, qui ont manqué de se préparer à l'inévitabilité d'une épidémie, malgré ce qui leur avait été recommandé. Leur réalisation d'être exposés à un plus grand risque d'infection par manque d'équipement de protection s'est muée en colère, frustration et peur, et en un sentiment de violation de leurs droits dont on peut craindre qu'il subsiste fort longtemps.